L'article R. 645-1 du code pénal interdit le port ou l'exhibition d'uniformes, insignes ou emblèmes rappelant ceux des responsables de crimes contre l'humanité, en application de l'article 9 du statut du tribunal militaire international, annexé à l'accord de Londres du 8 Août 1945.
Übersetzung unten an der Seite.
Le fort de Queuleu appartient à la première ceinture fortifiée liée à la défense de la ville de Metz. Les travaux de construction, commencés par les Français pendant le Second Empire en 1867, ont été en grande partie repris par les Allemands pendant la première annexion suite à la défaite de 1870-1871. Le fort avait été occupé par les troupes françaises pendant le siège de la ville entre août et octobre 1870. Les casernes, poudrières, positions d’artillerie, batteries annexes, galeries de contre-mines, abris témoignent de l’évolution de l’architecture militaire et des progrès de l’armement entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Par ailleurs, la Caserne centrale de cavalier constitue un très important témoignage de l’architecture de type Serré des Rivières à Metz.
Avec la construction de la deuxième ceinture fortifiée de Metz à partir de 1899, le fort de Queuleu perd cependant de son intérêt stratégique et les aménagements qui y sont alors effectués sont légers. Le fort a donc conservé son aspect de la seconde moitié du XIXe siècle.
Pendant la Première Guerre Mondiale, un camp allemand de prisonniers de guerre français y est vraisemblablement installé mais les informations disponibles à ce sujet sont rares. Un réseau complexe de tranchées, conservé à l’extérieur de l’enceinte du fort témoigne des aménagements allemands liés à la défense de Metz entre 1914 et 1918.
Un camp de concentration nazi à Metz (1943-1944)
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le fort sert de casernement pour les soldats de la Ligne Maginot. Suite à défaite de 1940, le fort est brièvement utilisé comme camp de détention pour prisonniers de guerre (Stalag). Puis entre mars 1943 et septembre 1944, le camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) y installe une annexe (KZ-Außenkommando) principalement destinée au service des SS. Une centaine de prisonniers, principalement des Allemands de droit commun et des Polonais, y est rattachée. Certains participent à des travaux sur l’aérodrome de Metz-Frescaty. Il s’agit d’une des annexes de camp de concentration située la plus à l’ouest du Reich.
Un camp spécial au centre de la répression nazie en Moselle (1943-1944)
Entre octobre 1943 et août 1944, un camp spécial (Sonderlager) géré par la Gestapo est installé dans la Caserne II. Entre 1500 et 1800 prisonniers (femmes et hommes) y sont interrogés et internés avant d’être envoyés dans des camps de concentration (Natzweiler-Struthof, Dachau…), de redressement (Schirmeck) ou des prisons. Le camp spécial du fort de Queuleu voit l’internement de résistants, saboteurs, passeurs, réfractaires, otages et prisonniers russes. La plupart sont enfermés dans des cellules collectives surpeuplées, sans possibilité de se laver ni parler ni bouger sous la féroce surveillance des gardiens SS et du commandant Georg Hempen. Les chefs de la résistance sont isolés dans des cellules individuelles, cachots sombres et humides auxquels seul le commandant peut accéder. Les officiers de police « industrialisent » l’interrogatoire et utilisent la torture. Les conditions d’internement sont terribles et la plupart des prisonniers sont parqués les yeux bandés avec les pieds et mains liés. Trente-six personnes succombent dans le fort et quatre personnes réussissent à s’évader en avril 1944.
Un important témoin de la bataille de Metz (1944)
Lors de la libération de Metz, le fort connaît son baptême du feu entre le 17 et le 21 novembre 1944 lors de combats opposant l’armée américaine aux troupes allemandes assistées par le Volksturm (civils armés, vétérans de la Première Guerre Mondiale, membres de la Jeunesse Hitlérienne…) retranchées dans le fort. Ce dernier est bombardé et subit d’importants dommages avant de se rendre.
Un des plus grands Centre de Séjour Surveillé (1944-1946)
Un Centre de Séjour Surveillé est établi par l’administration française dans le fort entre décembre 1944 et mars 1946. D’abord réservé aux civils allemands et à leurs familles, le site sert aussi de lieu de détention aux internés administratifs arrêtés pour motifs de collaboration, propagande, antipatriotisme ou dénonciation (jusqu’à 4400 personnes y furent internées). Il s’agit d’un des centres les plus importants de ce type installé sur le territoire français. Des étrangers de différentes nationalités y sont internés (Allemands, Espagnols, Français, Italiens, Luxembourgeois, Polonais, Yougoslaves…).
Visite :
Des visites guidées régulières de la Caserne II/Casemate A, assurées par les bénévoles de l’association, sont proposées le dimanche après-midi. Chaque visite dure environ une heure. Les visites sont gratuites mais les dons sont très appréciés afin de participer aux travaux d’entretien et de restauration. L’accès aux bâtiments est strictement interdit en dehors de ces visites (vidéosurveillance et alarmes anti-intrusion). Le parcours de santé et les sentiers balisés peuvent être utilisés aux horaires d’ouvertures du fort. Des visites spéciales peuvent également être organisées en semaine sur rendez-vous pour des groupes.
Infos :
Lien direct de l'association : https://www.facebook.com/Fort-de-Queuleu-%C3%A0-Metz-160603420628217/
Source :
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/
Die Ereignisse
SS-Sonderlager Feste Goeben
Zunehmender Widerstand gegen Maßnahmen der Germanisierung und Nazifizierung (vgl. Departement Moselle/Einführung) und die gesteigerte Repression (nach Stalingrad und beginnendem totalen Krieg) führten zu überfüllten Gefängnissen. Ab 12. Oktober 1943 nutzte die SiPo-SD die Kasematte A des Forts als Verhör- und Folterzentrum, als Haftort und zunehmend als Vorhof von Deportationen für Widerstandskämpfer, Fluchthelfer und Opponenten gegen die Annexion. In dem SS-Sonderlager Feste Goeben waren insgesamt 1600 bis 1800 Gefangene interniert. Sie waren die meiste Zeit an Händen und Füßen gefesselt, ihre Augen waren verbunden, es gab Sprechverbot. 36 Gefangene starben infolge von Misshandlungen, u.a. der Leiter der gaullistischen 'Groupe Derhan'. Die meisten Männer wurden in das KZ Natzweiler-Struhof oder andere KZ deportiert, allein 622 von der Widerstandsgruppe 'Groupe Mario', die Frauen in das KZ Ravensbrück oder das SS-Lager Schirmeck. 400 Deportierte sind in den KZ umgekommen, darunter Jean Burger, der Leiter der 'Groupe Mario'.
Strafrechtliche Verfolgung
Leiter des Lagers war der wegen seiner Brutalitäten gefürchtete SS-Hauptscharführer Georg Hempen. Er kam ohne Strafe davon. Er wurde zwar 1951 vom Militärgericht Metz u.a. wegen Mordes, Folter und Misshandlungen in Abwesenheit zum Tode verurteilt; in Deutschland, wo er wieder Polizist geworden war, wurde zunächst ein Verfahren eingestellt, 1969 wurde er mangels Beweisen freigesprochen. Sein Vorgesetzter, der Befehlshaber der Sicherheitspolizei in der „Westmark“, SS-General Anton Dunckern, wurde 1953 vom Militärgericht Metz zu 20 Jahren Zuchthaus verurteilt und 1954 vorzeitig entlassen (vgl. Woippy).
Gedenken
Dank des hartnäckigen Eintretens des Freundeskreises und der Verfolgtenverbände wurde das Fort 1971 zum historischen Denkmal erklärt und 1977 das 'Mémorial de la Résistance et de la Déportation' eingeweiht (Säule am Eingang). Der Text einer Tafel an der Festungsmauer lautet: „Dieses Departements-Denkmal ist allen Erschossenen, Deportierten, Internierten, Patrioten, Widerstandskämpfern, Nazi- und Annexionsopfern gewidmet, die im Zweiten Weltkrieg umgekommen sind“; eine weitere Tafel erklärt das System der Konzentrationslager. Früher hing dort eine Tafel „Zum Andenken an die für Frankreich gestorbenen Opfer der Nazi-Barbarei“, mit 36 Namen, Alter, Wohnort und Todesdatum.
FIN